mercredi 7 novembre 2007

Un de nos militants condamné

Thierry Delforge est un militant aguerri. Il est de toutes les luttes et sur tous les fronts. Il n'y a pas une manifestation qu'il n'ait faite, un combat social qu'il n'ait soutenu. C'est aussi un militant de la première heure du Clea, toujours fidèle au rendez-vous. Cette fois-ci pourtant, dans sa très longue "carrière" de militantisme, c'est la première fois qu'il se voit condamner.
Aujourd'hui, le Clea dénonce cette condamnation et y voit une étape de plus franchie dans la criminalisation du mouvement social.

Un an de prison pour un graffiti :
c'est la lutte sociale qu'on condamne


Le 21 janvier 2006, après la condamnation de dockers pour avoir participé à la manifestation contre un projet « Bolkenstein » portuaire présenté au Parlement européen de Strasbourg, Thierry Delforge, militant syndical, est arrêté par la police alors qu’il écrit à la peinture, sur le mur d’un hideux dépôt appartenant à la Ville de Bruxelles, la phrase « Libérez les dockers ». La police trouve en outre dans le coffre de sa voiture deux sabres d’abattis dont il se sert pour débroussailler son jardin dans les Ardennes.
Il n’en faut pas plus pour le condamner pour « destruction partielle d’un édifice » et pour « transport d’armes prohibées ». La condamnation est prononcée le 28 mars 2007 en l’absence de l’accusé, la convocation ne lui étant pas parvenue. La peine est incroyablement lourde : un an de prison, dont six mois avec sursis.
Thierry Delforge a fait opposition à ce jugement, et l’affaire doit repasser le 21 novembre devant la 50e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles. Mais, en attendant, il sera écroué à la prison de Forest dès ce vendredi 9 novembre.
Devant la démesure d’une telle peine pour un délit aussi mineur, il est difficile de ne pas conclure que c’est le militant syndical et associatif qui est condamné, et à travers lui tout le mouvement de contestation sociale.
Les dérives judiciaires de ce type se multiplient ces dernières années ; bientôt tout citoyen qui exprimera sa désapprobation par rapport à l’idéologie politique et économique dominante se verra condamner lourdement. Si la démocratie existe encore, il est grand temps de la sauver.

Le Clea

1 commentaires:

Jorge Rozada a dit…

Nous devons nous mobiliser pour contrer cette vague de néo libéralisme qui nous envahit.

Si certains ne se rendent pas encore compte que notre société prend un dangereux virage à droite, c'est parce que la majorité est assommée par les médias qui à coup de publicités abrutissantes et d'émissions débilisantes font de nous de parfaits comateux incapables de nous rendre compte que nous nous apauvrissons chaque jour d'avantage et de nous soulever enfin.

Thierry Delforge est de ceux qui ne se laissent pas endormir et qui, mieux, tente de réveiller les consciences.

Il est de tous les combats pour que notre société reprenne un véritable tournant à gauche.

Nous ne devons pas le laisser tomber.

Profitons de l'occasion pour montrer que nous sommes prêts et capables de nous mobiliser pour que notre société soit enfin une société démocratique.