
Ce fut l'occasion de revenir sur la situation peu glorieuse des Droits de l'Homme en Turquie et sur la pratique très courante et sous-médiatisée de la torture dans ce pays.
L'attention a surtout été attirée sur le risque d'extradition pour Avni ou d'expulsion dans le cas de Zeynep :
[...]
La crainte pour Avni Er et Zeynep Kılıç est qu’à leur arrivée en Turquie, ils soient immédiatement incarcérés et torturés. Avni Er et Zeynep Kılıç ne peuvent pas être remis à la Turquie, pays dans lequel ils risquent leur vie ;
Selon les indications d’Amnesty International et de toutes les organisations internationales des Droits de l’Homme, encore aujourd’hui, dans les prisons turques, la torture et le viol sont pratiqués systématiquement : durant la période de détention sans qu’il y ait aucun contact avec l’extérieur, police et gendarmerie pratiquent à l’égard des détenus tout type de violence, y compris les électrochocs sur les parties génitales et sur les seins ;
En effet, le processus de démocratisation de l’État turc continue officiellement, bien que, dans la réalité, les Droits de l’Homme et les règles élémentaires de démocratie soient violés systématiquement ;
[...]
Le jeune député italien décrit quelques cas symptomatiques et écoeurants, l'impunité qui règne en maîtresse à l'égard des militaires et des gendarmes, le climat de peur, la réticence des procureurs à poursuivre des membres des services de sécurité.
Dans sa question écrite relativement bien étayée et longue, il revient aussi sur l'isolement carcéral avec une rare pertinence par rapport ce qui a pu exister jusqu'à maintenant dans les interventions de ce genre. Son ton tranche clairement avec la paranoïa relayée dans la plupart des médias italiens.
Est-il opportun de livrer deux exilés turcs à la lie de l'humanité exerçant dans ce pays et qu'ils dénoncaient quelques temps auparavant, indépendamment des normes les plus élémentaires du droit international ? C'est la très bonne question que pose Caruso.
Toutefois, la grosse inconnue reste la réaction politique de Clemente Mastella, le ministre de la Justice. Complice ou pas complice ?
La traduction entière de l'interrogation parlementaire de Caruso et le site de soutien à Avni et Zeynep.
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