Le 20 octobre 2007, six membres de manifestants du Front pour les droits et les libertés (HÖC) à Samsun déploient un calicot dénonçant la police stambouliote pour avoir tiré dans le dos de Ferhat Gerçek, un distributeur de la revue socialiste « Yürüyüş » à peine âgé de 16 ans. Cette action de protestation des plus anodines est retransmise en direct (!) par le Canal S, la chaîne de télé locale.

Dans cette agression, les six manifestants dont une femme sont blessés et hospitalisés. L’un des manifestants, Yusuf Dilber a la pommette gauche fracturée en trois endroits.
Les victimes reconnaissent une autre figure « familière » parmi les fascistes, un certain Serdar qui travaille à la bibliothèque centrale de l’université du 19 mai (OMÜ) de Samsun. Dans ce même campus, il avait auparavant poignardé quatre membres des Maisons du peuple (Halkevi). L’un des agressés est même entré dans le coma.

Toujours à Samsun, un assistant démocrate de la faculté de médecine de l’université OMÜ (où précisément travaille Serdar le fasciste) a découvert ce matin un tract sur son bureau portant l’emblème des Loups Gris. Voici ce qui y est écrit :
« Nous ne serons pas de ceux qui fuient,
Nous ne serons pas de ceux qui trahissent
Nous ne serons pas de ceux qui détruisent
Nous ne serons pas de ceux qui capitulent
(jeu de mot avec le mot « serpent »)
Nous ne cèderons pas
Nous ne nous abattrons pas
Nous avons réussi et nous réussirons
S’il le faut, nous rendrons l’âme
S’il le faut, nous ôterons des âmes
(une façon de dire « nous tuerons »)

Encouragée par les déclarations belliqueuses du gouvernement AKP à l’encontre de la rébellion kurde et par la terreur policière, l’extrême droite turque s’est jurée d’en « finir » avec les « derniers nids du communisme » dans la Mer Noire. Actuellement, cette terreur fasciste gagne tout le pays et tous les milieux d’opposition, principalement kurdes et turcs.Nous ne serons pas de ceux qui trahissent
Nous ne serons pas de ceux qui détruisent
Nous ne serons pas de ceux qui capitulent
(jeu de mot avec le mot « serpent »)
Nous ne cèderons pas
Nous ne nous abattrons pas
Nous avons réussi et nous réussirons
S’il le faut, nous rendrons l’âme
S’il le faut, nous ôterons des âmes
(une façon de dire « nous tuerons »)

Contrairement à ce que prétendent l’état-major de l’armée turque et les médias et comme le montrent les agressions survenues ces derniers jours à Samsun et entre autres, l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink en janvier dernier (par un tueur originaire de la Mer Noire ), cette terreur fasciste n’est pas le produit d’un mouvement spontané de la population mais bien d’une stratégie minutieusement préparée dans les coulisses du pouvoir.
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