mardi 25 mars 2008

Les suites de la répression

Très peu d'informations filtrent à travers la presse occidentale traditionnelle à propos de la répression actuelle au Kurdistan. Malgré tout, les images diffusées sur Euronews apportent une petite bulle d'air frais dans la prise en considération des évènements par les médias (journal du 24 mars). Investissements brutaux d'habitats, rafles, humiliations, tabassages gratuits... rien ne semble en effet avoir été épargné dans ces nouvelles violences policières qu'endurent les Kurdes.


La seule motivation à ces brutalités et, il faut bien le reconnaître, au terrorisme d'État dans la région, serait que l'interdiction des festivités dans certaines localités n'a pas été respectée à la lettre. C'est en tous cas ce que rapportent invariablement les quotidiens turcs. Les autorités semblent vouloir contraindre les Kurdes à un choix entre le respect de la règle comme signe d'allégeance à l'État ou bien la célébration traditionnelle de leur fête, l'ivresse de la liberté l'espace d'un jour,... et le coût répressif qui en découle. En outre, le Newroz étant la fête la plus importante du calendrier kurde, qui plus est la célébration de la victoire contre la tyranie, il est mis un point d'honneur à ne pas respecter la multitude d'interdictions qui pèsent généralement contre les habitants du Kurdistan. Ce genre de dilemmes arbitraires auxquels ils sont confrontés régulièrement est assez pernicieux. Étranges aussi que "ces tirs de sommation" qui tuent "accidentellement" une personne et qui en blessent 12 autres [Radikal].

S'il devait y avoir au moins un seul mérite à ces évènements, ce serait de dissiper ces illusions de progrès démocratiques - particulièrement au Kurdistan - dont il est souvent question dans le cadre du processus d'adhésion à l'UE. Encore faut-il porter son regard sur l'actualité...

1/2KL

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